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58 [i563] MÉMOIRES POUR SERVIR
de lys dans le coeur, ut des sentimens bien contraires: il déplora le malheur de la France ; et n'y pouvant donner ordre, déchargea sa douleur en faisant les vers suivans pour servir de tombeau à la France:
Pro patria pugnent, pugnœ quibus utilis œtas :
Hanc fero nutanti quam queo gratus opem. Sin f unis accensa suis minus illa doeentetn
Audiat, et praceps in sua fata ruât ; Et sim, quod nollem, patria sociisque superstes t
lnscribam stratis sanguine eorporibus : Hte jacet, a nullisjtotuit qua Francia vinci,
Ipsa sui tnctrix, ipsa sui tumulus,
François de Guise (0, au mois de fevrier 1563, fut tué devant Orleans par Jean Poltrot de Meré : ce Pol-trot etoit un gentilhomme huguenot petit et pauvre, mais d'un esprit vif et accort ; lequel dès son jeune âge ayant été en Espagne, en avoit tellement apris le langage , qu'avec la taille et la couleur dont il étoit, on l'ût pris pour un Espagnol naturel : dont il acquit le nom d'Espagnolet. Les huguenots, dont ce prince avoit été le fléau, aiguisoient leurs plumes contre sa mémoire, et voulurent faire peur aux autres princes lorrains.
Autant qne «ont de Guisards demeurés, Autant a-Vil en France de Meres.
Les catholiques de Ieur coté firent des vers à sa louange.
lier de France Je 3o juin i56o. On lut ôta les sceaux en i568. U mourut le i3 mars 1573, Agé de soixante-dix ans.
(») Franèois de Guise : Il étoit né à Bar-le-Duc , le 17 février x5i9.
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